A l'origine de ces évènements, un petit accrochage entre un responsable de la FESCI et un militant RHDP. Le militant RHDP s'étant pris au responsable lui reprochant « d'avoir klaxoner alors qu'il était déjà à destination. » Il le giflera. Riposte du responsable FESCI qui est toute de suite rejoint par des « militants actifs ». Le jeune militant RHDP se sentant menacé s'enfuit en se dirigeant vers la Maison du Parti.
Cette banale altercation aura suffit à mettre le feu aux poudres. 10 minutes après, une cohorte de jeunes militants RHDP, armés de cailloux, de gourdins et même de machettes, fonce sur la résidence universitaire de Mermoz.
Pris de panique, c'est la débandade devant la cité de Mermoz. A l'intérieur, on cherche à fuir ou à se mettre à l'abri. La plupart des étudiants n'en reviennent pas, eux qui ont dû s'arracher de leur sieste d'un vendredi après-midi très ensoleillée. « Je dormais…je n'ai rien vu arriver », raconte ce jeune étudiant qui ira se réfugier finalement à la cité voisine du Campus. Les petits commerces et autres boutiques ferment immédiatement. Des chaises voleront en éclat au maquis « choco + ». Un premier blessé grave est dénombré. L'œil gauche serait touché. Le secrétaire général local est blessé à la jambe. Une jeune fille affolée piquera une crise d'asthme sur le coup. La cité par ailleurs se vide.
Quelques éléments de la FESCI, le mêmes armes au poing, essaient néanmoins de riposter et réussisent à repousser leurs agresseurs qui décident de se replier à la Maison du Parti. Les Fescites, ayant reçu du renfort, s'organisent et assiègent quelques minutes plus tard la Maison du Parti où se sont enfermés les jeunes militants du RHDP. Jets de pierres, pneus en feu…la maison du parti est le théâtre d'une véritable émeute. Un « journaliste blanc », selon un témoin, sera pris à parti. Il s'agirait semble-t-il de Laurent Despas, DG de Koaci.com venu sur les lieux pour un reportage.
Aux environs de 17 heures, le front se déplace de la Maison du Parti à l'Allocodrome (espace gastronomique) de Cocody, situé à environ 300 mètres. La raison : des renforts du RHDP seraient en route. Les Fescistes veulent les intercepter. Il faudra une intervention de la police à l'aide de gaz lacrymogène pour éviter cet autre « front ».
18 heures. Retour à l'avenue Jean Mermoz. Une accalmie précaire règne. Chaque camp s'est replié dans sa « base » : les jeunes RHDP à la Maison du Parti, la FESCI à la résidence « u » de Mermoz. Des renforts sont arrivés de part et d'autres. A Mermoz, on note la présence de tout le bureau exécutif de la FESCI. La majorité des sections y est présentes avec des militants surchauffés près à en découdre avec l'ennemi. Même son de cloche chez les jeunes RHDP. 3 mini-cars seraient arrivés d'Abobo (commune populaire et réputée acquise à la cause du candidat Allassane Dramane Ouattara) en renfort selon les aveux de 2 éléments RHDP appréhendés par la FESCI.
La police s'est constituée en force tampon et a installé un barrage entre les deux camps. Elle prendra le soin de libérer les éléments RHDP détenus aux mains de la FESCI. Selon l'AFP, l'on dénombrerait une vingtaine de blessés. Pas de mort heureusement. Rappelons que la campagne s'ouvre le samedi 20 novembre.
Donatien Kangah et Judy-kaèl Dahé
Source : avenue225

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