Ce matin à dix heures trente, sur les antennes de la radio télévision ivoirienne, la RTI, la secrétaire générale adjointe du gouvernement ivoirien a annoncé que, vu l'urgence de la situation et en vue du maintien de l'ordre, un couvre-feu serait institué sur toute l'étendue du territoire ivoirien, la nuit prochaine de vingt-deux heures à six heures, la nuit de dimanche à lundi de vingt-deux heures à six heures, et les trois nuits suivantes de dix-neuf heures à six heures.
La secrétaire générale adjointe a ajouté que ce couvre-feu ne s'appliquerait pas aux représentants de la commission électorale indépendante, aux représentants des candidats et à ceux des Nations unies. Ce couvre-feu ne s'appliquerait pas non plus aux observateurs nationaux et internationaux et aux journalistes.
Comment va réagir l'opposition ? Dès hier après-midi, le RDHP, c'est-à-dire la coalition politique qui soutient le candidat Alassane Ouattara, a estimé que cette mesure était injustifiée, inopportune et sans fondement. « C'est la porte ouverte aux fraudes. Nous ne nous y conformerons pas », a ajouté le Rassemblement des Houphouëtistes.
De son côté, le Premier ministre Guillaume Soro a affirmé : « Il n'y a pas de raison de prendre forcément un tel décret ». Ces propos ont été tenus hier, avant l'annonce faite ce matin par la secrétaire générale adjointe du gouvernement.
On en saura plus dans les heures qui viennent, notamment à l'occasion de la visite à Abidjan du facilitateur, le président burkinabé Blaise Compaoré. Cet après-midi, il devait rencontrer successivement Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, puis tout le monde devait se retrouver au Palais présidentiel, en compagnie du Premier ministre Guillaume Soro. 
Source : RFI

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